Souffleur, que signifie « Triptyque » ?

De Marteling van de Heilige Erasmus

De Marteling van de Heilige Erasmus, Dieric Bouts, M Leuven, foto: Dominique Provost voor meemoo. Art in Flanders

SOUFFLEUR

TRIPTYQUE

« Souffleur, euse (n. de souffler, des souffleurs, euses) : dans un théâtre, personne qui est chargée de prévenir les défaillances de mémoire des acteurs en leur soufflant leur rôle » –selon Le Robert, un souffleur vous aide donc à vous rappeler ce que vous savez déjà. Nous estimons qu'il s'agit d'un excellent titre pour cette nouvelle rubrique dans laquelle des collaborateurs du M expliquent et commentent des expressions spécialisées que vous avez peut-être déjà entendues, mais dont vous ne connaissez pas – ou plus – le sens exact.

De Marteling van de Heilige Erasmus

De Marteling van de Heilige Erasmus, Dieric Bouts, M Leuven, foto: Dominique Provost voor meemoo. Art in Flanders

Ko Goubert, gestionnaire de collection:  « Un triptyque est une œuvre d'art en trois parties, reliées au niveau du contenu et formant un ensemble unique. Si l'expression est toujours utilisée en art moderne et même en littérature et en musique, nous l'appliquons surtout aux œuvres à trois panneaux du Moyen Âge et de la Renaissance. La plupart de ces triptyques, peints sur bois, ornaient des autels. ‘Le Martyre de saint Érasme’ en est un bon exemple, réalisé au XVe siècle par Dieric Bouts pour la collégiale Saint-Pierre à Louvain, où on peut d'ailleurs toujours le voir. »

« Le panneau central d'un triptyque est le plus grand. Les deux panneaux latéraux sont plus étroits de moitié et peuvent se refermer jusqu'à recouvrir entièrement le panneau central. De nos jours, la plupart des triptyques sont ouverts en permanence, mais à l'époque de Bouts ils restaient fermés la plus grande partie de l'année. Il fallait attendre les fêtes religieuses pour les admirer dans toute leur splendeur. »

 

« Voilà pourquoi l'envers des panneaux latéraux était également orné, par exemple des armoiries du commanditaire ou d'une représentation d'un saint en grisaille. »’

 

« Les triptyques sont des œuvres d'art religieux, véhiculant un message pour les fidèles. ‘Le Martyre de saint Érasme’ évoque les terribles supplices endurés pour sa foi par cet homme. Sur les panneaux latéraux figurent deux saints ayant mérité leur place au paradis pour d'autres raisons : saint Jérôme a consacré toute sa vie à l'étude de la Bible, tandis que saint Bernard, le réformateur de la vie religieuse, a mené une existence sobre et pieuse. Les deux saints hommes étaient donc de dignes exemples pour les croyants. »