Portrait d'un M-bassadeur : Bart Persoons

Portrait d'un M-bassadeur

M-bassadeur in de museumzalen van M Leuven

© Rebecca Fertinel voor M Leuven

Bart Persoons (56) est un Louvaniste de souche – « de la Kapucijnenvoer du côté maternel, du Blauwe Hoek du côté paternel ». Si la vie l'a mené à Erps-Kwerps, il est toujours resté un visiteur fidèle de M. Depuis peu, il est redevenu l'un de nos M-bassadeurs.

M-bassadeur in de museumzalen van M Leuven

© Rebecca Fertinel voor M Leuven

Regarder des œuvres d'art invite à s'étonner, à ressentir des émotions, à s'ouvrir l'esprit. M est unique grâce à l'association de l'art contemporain et de l'art ancien. Et aussi par sa situation au cœur d'une ville animée et accueillante.

Bart Persoons
M-bassadeur

Bart : « Avant que M n'existe, l'offre culturelle à Louvain était relativement réduite. En particulier l'art contemporain – qui me passionne le plus – était à peine représenté. Après l'ouverture de M, je suis rapidement devenu M-bassadeur. Mais après quelques années je n'ai plus renouvelé l'adhésion, car la combinaison avec mon activité professionnelle prenante et la vie de famille avec de jeunes enfants était difficile. Je venais encore régulièrement en visite à M, mais j'achetais à chaque fois un billet. À présent, les enfants volent de leurs propres ailes et il y a un an, ma femme et moi, nous avons décidé de rejoindre à nouveau les M-bassadeurs. Avec beaucoup de conviction. »

 

« Regarder des œuvres d'art invite à s'étonner, à ressentir des émotions, à s'ouvrir l'esprit. M est unique grâce à l'association de l'art contemporain et de l'art ancien. Et aussi par sa situation au cœur d'une ville animée et accueillante. On entre pour ainsi dire de plain-pied au musée en sortant des commerces et des cafés. En tant que M-bassadeur, on bénéficie d'un accès illimité ; on peut donc entrer et sortir quand on veut, par exemple pour échapper à une averse ou pour meubler une demi-heure perdue. Ma femme et moi, nous avons l'habitude d'aller à Louvain le samedi, donc nous visitons souvent M. Nous pourrions aussi bien nous servir de notre Pass Musées pour ces visites, mais Louvain est ma ville et M est mon musée. Je suis également M-bassadeur parce que je tiens à soutenir le musée. »

Pass usé

« Je visite surtout les expositions d'art contemporain – en tant que M-bassadeur, on en est informé largement à l'avance. L'exposition de ce type qui m'a le plus impressionné, c'était celle de Sol Lewitt en 2012. À l'époque, Lewitt était entre autres connu pour ses fresques murales abstraites et colorées, visibles pour la première fois en Belgique à M. J'ai bien dû y retourner 20 ou 25 fois ! »

 

« Mon rêve serait de pouvoir visiter à M une exposition de l'un de mes héros : Mark Rothko, Yves Klein, Basquiat... J'irais la voir tous les jours, jusqu'à user mon pass de M-bassadeur (rire). Ce n'est peut-être pas possible, mais ce serait formidable pour le rayonnement de M et, plus généralement, de Louvain. Vous vous imaginez : l'une de ces grandes pointures à M ! Des visiteurs du monde entier afflueraient à Louvain. »

Installatiezicht Sol LeWitt © M-Museum Leuven | foto: Lieven Herreman
Installatiezicht Sol LeWitt © M-Museum Leuven | foto: Lieven Herreman
Installatiezicht Sol LeWitt © M-Museum Leuven | foto: Lieven Herreman
Installatiezicht Sol LeWitt © M-Museum Leuven | foto: Lieven Herreman
Installatiezicht Sol LeWitt © M-Museum Leuven | foto: Lieven Herreman

On ne touche pas !

« Chaque fois que je suis à M, j'aime bavarder avec les médiateurs culturels. Ils savent comment les visiteurs réagissent aux expositions, devant quelles œuvres ils s'attardent le plus longtemps… Je travaille dans le secteur du marketing et j'ai toujours été passionné par les rapports entre ce que j'appellerais “l'offre et la demande”. »

 

« En plus, ça permet d'apprendre des détails intéressants sur le travail. Je visitais récemment l'exposition de Leen Voet, et dans l'une des salles étaient accrochées des œuvres colorées sur lesquelles, de prime abord, je ne me posais pas beaucoup de questions. Mais le guide a attiré mon attention sur le fait que c'étaient des réinterprétations postérieures, plus abstraites, d'œuvres figuratives réalisées par Leen Voet alors qu'elle était adolescente. Celles-ci se trouvaient à proximité, dans la même salle, mais je n'avais pas fait le rapprochement. Ça a été une véritable révélation. »

 

« Je sais que l'audioguide fournit aussi de telles informations, mais très franchement, ça ne me convient pas. Je préfère l'expérience personnelle de l'art. Ma femme doit parfois me mettre en garde : “On ne touche pas, chéri !” (rire) La matérialité d'une œuvre d'art m'intéresse : quelle couche de fond l'artiste a-t-il choisi, comment a-t-il appliqué la peinture et en combien de couches, comment l'œuvre a-t-elle été encadrée et accrochée… Certaines pièces de l'expo Leen Voet étaient disposées librement dans l'espace, on pouvait se balader tout autour – j'ai adoré. Et ici et là, elle avait écrit quelques mots au dos de l'œuvre ; elle jonglait donc aussi avec cette dimension supplémentaire. »

Bezoekers in de tentoonstelling van Leen Voet in M

Petites erreurs

« Je fréquente beaucoup de musées et de galeries, et en regardant de près les œuvres – même celles de grands noms – on remarque régulièrement de petites erreurs, comme des poils ou des moucherons pris dans la peinture, des endroits ou la peinture a coulé ou s'est ternie… Pour certains peintres, tout cela fait partie intégrante du processus de création, mais pour le perfectionniste qui sommeille en moi, c'est dur à avaler… (rires). »

 

« C'est peut-être dû au fait que je suis moi-même peintre. Je n'ai suivi aucune formation académique, mais au fil des années j'ai mis au point mes propres formes, ma propre signature. J'aime les motifs répétitifs et la couleur. Je crée entre autres les illustrations des boîtes de chocolats de ZUUT – les gens pourraient connaître mon travail par ce biais. Pour ceux que cela intéresse, j'ai un compte Instagram : @bart_persoons. »

Créateurs d'images d'hier et d'aujourd'hui

« Il y a une autre raison qui nous a incités, ma femme et moi, à redevenir M-bassadeurs : ce sont les invitations à des activités d'exception, comme les visites de musées en Belgique et ailleurs. Dès que nous trouverons un moment dans notre emploi du temps chargé, nous y participerons certainement. »

 

« En juin dernier, nous avons assisté pour la première fois à la Journée des Amis annuelle, à laquelle sont invités tous les M-bassadeurs. Le commissaire de la grande exposition rétrospective que M consacre cet automne à Dieric Bouts y a donné un exposé incroyablement intéressant ! Il nous a expliqué que Bouts n'était pas un artiste au sens actuel du terme – un génie romantique retranché dans sa mansarde pour y laisser vagabonder son inspiration –, mais qu'il était un créateur d'images. C'est-à-dire qu'il réalisait des scènes religieuses sur commande, à une époque où la peinture était quasiment l'unique forme de culture visuelle disponible. »

 

« L'exposition met le travail de Bouts face à celui de créateurs d'images contemporains, dont des cinéastes. On peut y voir entre autres des storyboards originaux des films de “La Guerre des étoiles”, une immense référence pour notre génération. Cette approche me plaît, car elle invite à considérer les maîtres anciens sous un angle nouveau et inédit. J'ai hâte de voir l'expo. »

M-bassadeur

© Rebecca Fertinel voor M Leuven

M-bassadeur in de museumzalen van M Leuven

© Rebecca Fertinel voor M Leuven

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