Arrière

Atelier Bouts

Recherche et restauration de chefs-d'œuvre

  • Exposition
  • Collection
16.02
28.04
‘Le martyre de saint Érasme’ (détail), Dieric Bouts, ca. 1460-1464, M Leuven / Église Saint-Pierre

Le martyre de saint Érasme’ (détail), Dieric Bouts, ca. 1460-1464, M Leuven / Église Saint-Pierre, © IPARC, David Lainé et AXIS-Group UAntwerpen, Stijn Legrand, Geert Van der Snickt

Souhaitez-vous depuis toujours pouvoir entrevoir l’atelier d’un ancien maître flamand ? Ceci est l’occasion rêvée d’exaucer ce désir. « Atelier Bouts » vous permet de tout découvrir sur la pratique de Dieric Bouts, et ce à travers six œuvres emblématiques. Apprenez de quelle manière il les a réalisées, de quelles couches elles se composent, si Bouts est le seul maître d’œuvre des tableaux que nous lui attribuons, et de quelle façon on restaure de telles œuvres de nos jours, quelque 500 ans plus tard.

Comprendre les méthodes de Bouts

Malheureusement, Bouts lui-même n’est plus en mesure de nous expliquer comment il a fait jaillir de son pinceau chef-d’œuvre après chef-d’œuvre. Heureusement, de nombreuses questions peuvent être élucidées à partir des œuvres elles-mêmes. La pertinence des réponses dépend de leur état de conservation. Mais nous avons de la chance : « Le Martyre de saint Hippolyte » est toujours dans son cadre d’origine et étonnamment intact. C’est l’œuvre idoine pour illustrer le style de dessin et de peinture de Bouts.

‘De marteling van de heilige Hippolytus’ (detail), (Atelier van) Dieric Bouts en Hugo van der Goes, ca. 1475 (centraal paneel en rechterluik) en ca. 1479 (linkerluik), Brugge, Sint-Salvatorkathedraal

‘De marteling van de heilige Hippolytus’ (detail), (Atelier van) Dieric Bouts en Hugo van der Goes, ca. 1475 (centraal paneel en rechterluik) en ca. 1479 (linkerluik), Brugge, Sint-Salvatorkathedraal © KIK-IRPA, Brussel

Étranges découvertes

Des techniques scientifiques avancées telles que la MA-XRF ou la fluorescence X en mode macro, la réflectographie infrarouge et la dendrochronologie peuvent nous en apprendre beaucoup sur la peinture du XVe siècle. « Atelier Bouts » nous explique de quelle façon fonctionnent ces nouvelles technologies, comment les chercheurs les utilisent de nos jours et quelles découvertes, parfois étranges, elles ont déjà permis de faire. Saviez-vous, par exemple, que les couches de peinture de « La Cène » et du « Martyre de saint Érasme » ont jadis été séparées de leur support en bois ? Et que le « Christ à la couronne d’épines» fut à un moment donné scié en octogone ?

‘Christus met doornenkroon’ voor restauratie, Atelier van Dieric Bouts, ca. 1470, Collectie M Leuven

‘Christus met doornenkroon’ voor restauratie, Atelier van Dieric Bouts, ca. 1470, Collectie M Leuven © KIK-IRPA, Brussel

Recherches plus approfondies et restauration

Le fait que tant de chefs-d’œuvre internationaux soient réunis pour la première fois à Louvain nous permet de les examiner de plus près, voire de les restaurer. Ainsi, le « Triptyque de la Descente de Croix», qui est accroché dans la chapelle royale de la cathédrale de Grenade, restera le temps de l’exposition à Louvain et sera ensuite envoyé à l’IRPA pour y être restauré pendant deux ans. Il va de soi qu’ « Atelier Bouts » vous fera également découvrir de quelle façon cette restauration se déroulera.

‘Triptiek van de kruisafneming’ (centraal paneel), Dieric Bouts, ca. 1450-1458, Cabildo de la Capilla Real de Granada

‘Triptiek van de kruisafneming’ (centraal paneel), Dieric Bouts, ca. 1450-1458 © Cabildo de la Capilla Real de Granada, foto: Armando Bernabeu Granados