M-résidents Chantal van Rijt & Maud Gourdon

Le M-résidence de Chantal van Rijt & Maud Gourdon

M-residenten Chantal van Rijt & Maud Gourdon

M Leuven, foto: Eva Donckers

La collaboration entre les artistes Chantal van Rijt et Maud Gourdon est le fruit d’un intérêt commun pour les structures et processus génératifs de création de récits visuels et spatiaux. Chaque artiste possède son propre langage visuel : la photographie, les objets et les installations pour Chantal van Rijt ; le dessin et la sculpture pour Maud Gourdon. En les combinant, de nouvelles lignes narratives et de nouveaux récits se font jour.

M-residenten Chantal van Rijt & Maud Gourdon

M Leuven, foto: Eva Donckers

Langues-codes

Durant leur résidence à l’espace M, les artistes Maud Gourdon et Chantal van Rijt ont travaillé autour de l’idée du codage et du décodage. Elles ont exploré les structures linguistiques de différents langages de codes et de symboles et les ont ensuite traduites en une nouvelle langue formelle. De cette façon, elles tentent de mettre à jour les mécanismes de communication et les glissements sémantiques qui proviennent d’une traduction

 

Dans des langues-codes (simples ou complexes), les unités dont se compose un code (lettres, chiffres, signes…) ne sont pas considérées comme des moyens de communication conventionnels. Ces unités veulent être « davantage ». Chaque combinaison ou série incarne notamment une concentration d’énergie et contient une profusion de données et une multitude de significations. Ce qui rend difficile (voire impossible) de la traduire dans son intégralité dans notre propre langue usuelle. Les langues-code défient notre manière de comprendre le langage verbal et de communiquer.

M-residenten Chantal van Rijt & Maud Gourdon

M Leuven, foto: Eva Donckers

Dans leur recherche, les artistes prennent en considération l’acte de traduction lui-même : que signifie le fait d’extraire quelque chose ou quelqu’un de son contexte normal ? Van Rijt et Gourdon considèrent la traduction comme un environnement ambivalent dans lequel rien n’est ce qu’il semble, où tout est en perpétuelle transformation. L’acte de traduire se définit par un mouvement de va-et-vient, de contraction et d’expansion. Dans ce contexte, il est crucial de revenir à l’origine d’un mot et/ou d’établir une liste de synonymes pour aborder la signification spécifique. En jouant avec la densité de la langue, les artistes la libèrent de ce sens sémantique et font apparaître des schémas. Elles interrogent ainsi la manière dont nous percevons la langue, tout comme la communication qui émerge entre les deux.