Portrait d'une M-bassadrice: Marie-Paule Dumont

Portrait d'une M-bassadrice

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘OUAAA’, Benoït Platéus, 2007, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘OUAAA’, Benoït Platéus, 2007, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven, foto: © Elias Derboven voor M Leuven

Marie-Paule Dumont a passé une partie de sa jeunesse en Flandre-Occidentale (« Je comprends toujours l'accent »), mais après ses études universitaires de mathématiques elle s'est installée dans la région de Louvain. Voilà deux ans qu'elle est M-bassadrice, ce qui lui plaît beaucoup.

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘OUAAA’, Benoït Platéus, 2007, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘OUAAA’, Benoït Platéus, 2007, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven, foto: © Elias Derboven voor M Leuven

J'adore être dans ce bâtiment, tout simplement

Marie-Paul Dumont
M-bassadrice

Pourtant, nous raconte Marie-Paule, elle a découvert M d'une tout autre façon.

 

« Il y a environ onze ans, je suis tombée par hasard sur une annonce : “Musée recherche bénévoles pour événements”. J'ai pensé qu'y répondre pouvait être une bonne idée. Je n'avais jamais mis les pieds à M, mais j'avais du temps libre – je me trouvais entre deux emplois – et j'habitais dans la Bondgenotenlaan, à dix minutes à pied du musée. De plus, l'art me passionne depuis toujours et depuis le décès de mon mari en 2007, je fréquentais plus souvent les musées, dont les grandes institutions parisiennes et le MoMA à New York. »

 

« M m'a proposé de travailler comme hôtesse lors de conférences et de repas, ce qui m'a bien plu. À présent, une demi-journée par semaine, j'occupe le stand des audioguides dans le grand hall d'entrée. J'accueille les visiteurs, indique où sont les vestiaires, distribue des plans du musée, explique le fonctionnement de l'audioguide… Et si je sens que les gens y sont réceptifs, je bavarde avec eux. »

 

« Récemment, lors de l'exposition Leen Voet, un groupe d'une dizaine de jeunes filles est entré. Quand je leur ai demandé “Vous voulez un audioguide ?”, elles ont gardé leurs distances – comme si elles se demandaient “Mais que nous veut cette femme d'un certain âge ?”. J'ai malgré tout réussi à les convaincre d'accepter des audioguides, et au bout de quelques heures elles sont revenues dans le hall en me disant “Merci, Madame !” avec de grands sourires. De tels moments me confirment que je continuerai encore longtemps ce bénévolat. »

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘Écriture’, Marthe Wéry, 1981, Cera-collectie bij M Leuven

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘Écriture’, Marthe Wéry, 1981, Cera-collectie bij M Leuven © InC., foto: © Elias Derboven voor M Leuven

Journée des Amis

« Il y a deux ans, j'ai rejoint les M‑bassadeurs. J'aurais vraiment dû le faire beaucoup plus tôt, car ça n'a que des avantages. J'aime surtout les activités proposées. Deux fois par an, par exemple, il y a une excursion d'une journée entière. Entre M‑bassadeurs, on part en autocar à la découverte d'endroits captivants, comme le musée de La Boverie à Liège. Nous y avons suivi une visite guidée très animée sous la houlette du commissaire de l'exposition “Private Views”, comprenant plus de 200 œuvres de collections privées locales. Je me souviens aussi de la visite du parc d'art IJzerenberg, le grand jardin d'une villa à Winksele où étaient régulièrement organisées des expositions. C'était superbe ! Malheureusement, il est fermé maintenant. »

 

« Une fois par an, en juin, il y a aussi la Journée des Amis. Elle commence par un petit déjeuner pris en commun au musée, puis on a le choix entre plusieurs activités. La conférence sur la collection d'argenterie du musée était mémorable. J'y ai appris que M possède une collection d'une telle ampleur qu'il faut faire appel à toute une équipe de bénévoles pour le nettoyage des pièces. »

Impatiente de nature

« J'ai toujours été d'une nature impatiente, mais depuis que j'ai pris ma retraite il y a un an et demi, je constate un changement – un individu évolue, n'est-ce pas ? En tant que M‑bassadeur on a accès au musée à tout moment, également pendant les expositions temporaires. À présent j'y consacre beaucoup plus de temps qu'auparavant. J'ai ainsi appris à apprécier des œuvres devant lesquelles je ne me serais probablement pas attardée avant. »

 

« Le meilleur exemple est sans doute “Tropical Archive”, une œuvre de Paul Casaer qui fait partie de la nouvelle présentation de collection “DOKA”. C'est une grande installation en fer et en laque, réalisée en 2020. D'habitude, je préfère l'art de la fin du XIXe siècle et du début du XXe – les impressionnistes, Rodin, Meunier… – mais je me suis mise à aimer réellement cette œuvre. Elle est statique, mais en même temps elle a quelque chose de ludique et de léger. Et elle inclut des feuilles – moi, j'aime beaucoup les plantes ! »

 

« Pour être tout à fait franche, je n'ai pas besoin de connaître l'histoire derrière une œuvre ; je veux surtout savoir comment elle a été réalisée. Ainsi j'ai été fascinée d'apprendre que “La Cène” de Dieric Bouts se compose d'au moins cinq couches successives. D'ailleurs, j'ai moi-même suivi un cours de restauration de peintures. »

Marie-Paule bij 'Tropical Archive', een werk van Paul Cassaer, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven

Zaalzicht 'DOKA', 2024, M Leuven, ‘Tropical Archive’ (detail), Paul Casaer, 2020, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven © de kunstenaar, foto: © Elias Derboven voor M Leuven

‘Tropical Archive’, Paul Casaer, 2020, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven

‘Tropical Archive’ (detail), Paul Casaer, 2020, Collectie Vlaamse Gemeenschap bij M Leuven © de kunstenaar, foto: © Elias Derboven voor M Leuven